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Dr Bruno DARMON

Texte de la conférence du Docteur Georges MEINIG

Rédigé par Dr Bruno Darmon Aucun commentaire
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Voici le texte retranscrit et commenté par le Dr Bruno Darmon, de la conférence audio du Dr Georges Meinig, traduite en français. 
Un éminent dentiste américain qui nous raconte comment on a caché des informations cruciales sur les dents dévitalisées.

Texte de la conférence du Docteur Georges MEINIG

Conférence du Dr George Meinig, auteur de plusieurs ouvrages, dentiste américain, acupuncteur, cofondateur de l’association américaine d’endodontie (la science de la dévitalisation dentaire).

Congrès dentaire organisé par l’association dentaire Odenth à Perpignan, Mai 1998.


Ce qu’on vous a caché sur 
les dents dévitalisées.


 

La conférence est retranscrite par Bruno Darmon (drbrunodarmon [arobase] yahoo [point] fr), Dr en chirurgie dentaire, avec ses commentaires, entre parenthèses, avant et après la conférence. 
Le Dr Darmon est en interdiction définitive d’exercer depuis 2004 par le Conseil de l’Ordre français, pour proposer à ses patients l’élimination des dents dévitalisées. Le Conseil de l’Ordre estime que c’est une pratique dangereuse pour la population, qu’il faut par conséquent protéger… Peut-être qu’un jour, notamment après avoir lu cette conférence, on pensera que le Conseil de l’Ordre français (qui a connaissance de tout cela avec les mémoires de défense fournis par le Dr Darmon) exerce une autorité difficilement acceptable et fait vraissemblablement fausse route. Peut-être reconnaitra-t-il un jour la véritable toxicité des dents dévitalisées. Qui sait, les choses changent tellement vite de nos jours avec internet et les médias …

 


 

La conférence audio est traduite en français par les traducteurs professionnels du congrès mais certaines erreurs évidentes de traduction ont été corrigées. 


 

Abstract :

Le conférencier, le Dr Meinig, parle dans sa conférence de traitements radiculaires c'est-à-dire de traitements de pulpectomie c'est-à-dire de la façon actuelle d’effectuer la dévitalisation dentaire. 
La pulpectomie consiste à éliminer la « totalité » de la pulpe dentaire (nerf et vaisseaux sanguins) de la dent, donc à traiter (nettoyer désinfecter puis obturer) aussi les canaux radiculaires (des racines) où se trouve la « totalité » de la pulpe dentaire. Ce n’est pas le cas de la pulpotomie. La pulpotomie est une technique utilisée aussi au début de l’histoire de la dévitalisation dentaire et qui consistent à enlever juste une partie de la pulpe dentaire, celle de l’intérieur de la couronne, en momifiant la partie restante dans les canaux radiculaires. Elles est aujourd’hui généralement abandonnée sauf pour les dents de laits qui sont très souvent dévitalisées aussi et ainsi (il y aurait beaucoup à en dire, pauvres enfants), car elle provoquait trop d’infection de la dent permanente dans les mois ou les années qui suivaient ce traitement. Infection qui pouvaient parfois se diffuser à tout l’organisme et se transformer en septicémie mortelle.
Même si les techniques ont un peu évolué depuis le début de la pulpectomie dans les années 1930, c’est vrai (laser, nouveaux alliages pour les limes et les broches, nouvelles techniques d’obturations à la gutta chauffée), il n’y a rien eu de fondamentalement différent toutefois, contrairement à ce que voudrait faire croire certains. On ne peut toujours pas nettoyer ni obturer les petits canaux latéraux dont la pulpe pourrit inéluctablement, et encore moins les tubulis (canaux microscopiques) de la dentine (l’ivoire) dans lesquels se nichent toujours des bactéries quoique l’on fasse. Et même s’il n’y en a pas au début, les bactéries arriveront par la suite par voie sanguine éventuellement à l’occasion d’une quelconque bactériémie (passage de quelques bactéries dans le sang, fréquent). Evidemment, le fait de dévitaliser une dent de façon optimale limite en grande partie la toxicité de la dent dévitalisée. Mais l’erreur fondamentale de la plupart des dentistes, est de penser que cette toxicité devient alors négligeable même si pendant un certain temps elle peut être supportée par l’organisme sans trop de dommages, en apparence. C’est en tout cas ce que pense de plus en plus de dentistes et de médecins, mais tellement peu en France, je sais.

Les détracteurs de l’information immensément importante, selon moi, contenue dans cette conférence, disent généralement :
Soit que les problèmes d’infections focales existaient effectivement avec les pulpotomies mais plus maintenant avec les pulpectomies, notamment avec les techniques récentes. Cette conférence aurait tendance à montrer que c’est faux car elle ne parle que de pulpectomie, je le rappelle et elle est récente.
Soit que l’extraction de dents dévitalisées engendre des problèmes d’occlusion qui se révèlent bien plus grave que les dents dévitalisées elle-même. C’est un argument de simple manipulation par la peur, qui est totalement faux en plus et qui se contourne facilement par la prothèse amovible qui peut être tout à fait esthétique notamment avec certains matériaux non métalliques qui évitent de voir les crochets. Je reconnais certes que la prothèse amovible qui est la façon la moins dangereuse pour la santé mais aussi la plus thérapeutique, de remplacer les dents extraites, est aussi un art subtil qui n’est pas toujours maîtrisé à la perfection et qui demande parfois de multiples ajustements.


 

Début de la conférence :

Pour vous dire d’où je viens, je suis quelqu’un qui a écrit un livre sur les canaux radiculaires (les dents dévitalisées mais en anglais on parle de « root canal » raccourci de « root canal tooth » lui-même raccourci de « root canal treated tooth » ce qui signifie littéralement « dent avec canal radiculaire traité » donc dent dévitalisée par pulpectomie par conséquent) et qui est regardé avec beaucoup de suspicion. Il y a beaucoup de gens (parmi les dentistes qui peuvent se sentir coupable, mais aussi les patients qui voudraient toujours pouvoir conserver leurs dents même dévitalisées) qui rejètent ce sujet. Je dois donc pour me faire pardonner vous donner quelques renseignements sur moi.

Je viens de Chicago. J’étais étudiant à l’école dentaire. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme, j’ai pratiqué dans Illinois et le docteur Coolidge a été le meilleur professeur de traitement des canaux radiculaires et il a choisi six étudiants pour approfondir ce sujet avec lui. C’était un peu inhabituel, car certaines écoles dentaires n’avaient même pas de service pour traiter des canaux radiculaires (dévitaliser des dents par la pulpectomie, car on le faisait par pulpotomie). Il y avait si peu de traitements des canaux radiculaires à ce moment-là que le Dr, Professeur Coolidge voulait former des disciples pour promouvoir ce traitement. Nous lui avons dit: Mais, comment va-t-on faire, puisque personne ne veut faire ce traitement mais veut seulement faire l’extraction des dents infectées (préalablement dévitalisées par pulpotomie)? Mais Il a distribué des programmes pour nous présenter cela, il a fait des conférences dans des cliniques sur ce traitement des canaux radiculaires. Il y eut un changement d’attitude et maintenant on trouve que le traitement des canaux radiculaires est tout à fait normal.

Donc, nous avons contribué à ce changement (à la fin des années 30). Nous avons rencontré 13 autres dentistes. Il y avait donc, au départ, 19 dentistes. Nous avons organisé un dîner à Chicago. Et le but de cette réunion était de voir si ça valait la peine de créer une association sur le traitement des canaux radiculaires. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Nous avons traité de ce sujet tous les 19 entre nous et nous avons décidé de créer cette association. Deux ans plus tard cette association est devenue “ American Association of Endodentists” (association américaine d’endodontie c'est-à-dire spécialiste en dévitalisation). Nous avons maintenant des milliers d’adhérents. Bien qu’on (les dentistes membres de l’association de dévitalisation) n’aime pas mon sujet, on me traite gentiment et je reste membre de cette association !

Donc voici mon passé récent. Tout s’est bien passé lors de ma carrière, sauf qu’il y a eu la deuxième Guerre mondiale, peu après la création de l’association du traitement des canaux radiculaires. Au Texas, j’étais responsable du service de chirurgie (dentaire) pour l’armée, ce qui m’a donné encore plus d’expérience dans le domaine de la dentisterie. A la fin de la guerre, avec ma femme et mes deux enfants nous avons choisi de vivre en Californie. Quelques mois après mon arrivée à Los Angeles, j’ai été invité par le docteur Ibrahim Branwnson qui avait une clinique dentaire pour la sté cinématographique Metro Golwin Meyer (MGM). Il m’a proposé la direction d’une nouvelle clinique dentaire pour les studios de la XXth Century Fox dont il ne pouvait s’occuper lui-même. Il voulait un dentiste pour la diriger. C’était un grand honneur pour quelqu’un comme moi venant de Chicago de devenir directeur de clinique en Californie. Plus tard, le Dr Branwnson, à ma demande, s’est expliqué sur mon recrutement. Les critères essentiels étaient que j’avais beaucoup travaillé sur la nutrition et sur le traitement des canaux radiculaires (la pulpectomie).
Vous savez maintenant que j’ai toujours été amoureux du traitement des canaux radiculaires. Je le suis resté pendant 47 ans de pratique clinique.
Lorsque j’ai pris ma retraite, j’ai écrit un livre sur la nutrition, je jouais au golf, bref, je profitais d’une retraite paisible...
Mais, la première semaine de Janvier 1993, j’ai reçu un appel téléphonique de Pat Conally, le directeur de la Fondation sur la nutrition dont j’étais membre. J’ai reçu à la suite de ça, deux livres du Docteur (Weston) PRICE. Je pensais avoir tout lu de ce qu’avait pu écrire le Docteur PRICE. J’ai étudié tous ses travaux dans le domaine de la nutrition, mais ces deux livres concernaient le traitement des canaux radiculaires: deux gros ouvrages sur plus de 1 000 pages. Je dois dire que je ne savais pas que le Dr PRICE s’intéressait aux canaux radiculaires. Je ne savais pas qu’il avait fait de la recherche dans ce domaine (étonnant non ! à croire que tout avait été fait par les universitaires (dentistes eux-mêmes), pour l’occulter. Il existe des informations qui dérangent un peu, je sais…) .

C’était un programme de recherche sur 25 ans avec des milliers et des milliers d’expériences, 5 000 animaux avaient été utilisés au cours de ce programme. Il était difficile d’imaginer comment il avait pu réaliser un pareil travail et comment j’avais pu en être ignorant pendant les 47 années de mon activité professionnelle ! Mais ces livres me sont parvenus, j’ai commencé à les lire immédiatement. Ils étaient si impressionnants avec une nouvelle théorie sur le traitement des canaux radiculaires, j’étais émerveillé par sa capacité novatrice dans ce domaine de la recherche. Je ne pouvais pas poser ces livres tous les soirs avant deux ou trois heures du matin. Il y avait tant d’informations passionnantes.

Je me suis rendu compte finalement que la conclusion principale de sa recherche (de PRICE) était donc que quel que soit l’état d’un canal radiculaire (d’une dent dévitalisée par pulpectomie), il restera toujours infecté. Malgré les études sur 5000 animaux et 25 années de recherche, il a trouvé que ces canaux restaient toujours infectés quel que soit l’apparence et leur bonne santé apparente (signes radiologiques et cliniques).

En conséquence, on obtient des infections focales. C’est donc une infection localisée dans un tissu (ici l’os autour de la dent dévitalisée) à partir de laquelle il se produit une transposition dans une autre partie du corps avec la création d’un nouveau foyer d’infection. Cette théorie (dite de l’infection focale) date de 1940. Le Dr PRICE a fait le constat suivant:
95% de ces infections focales avaient pour origine les dents ou les amygdales. 
et les 5% de reste avaient pour origine les ongles, les sinus infectés et l’appendice.
Il a pu vérifier que la très grande majorité (des infections focales) avait pour origine les dents.
C’est donc un problème majeur pour la profession de dentiste (et aussi pour l’ensemble des professions médicales).


Maintenant passons à l’examen de diapositives.
Je vais vous présenter le Dr Weston A. PRICE. C’était un grand dentiste. C’était aussi un génie (moi pas, je n’ai fait qu’appliquer les dernières données acquises de la science). Après l’école dentaire, pendant toute sa carrière, il a passé son temps à pratiquer et en même temps à effectuer des travaux de recherche. Il a fait tant de choses dans la recherche dentaire, qu’on l’appelait le « spécialiste en recherche dentaire”. C’est ainsi qu’il a entendu parler de la théorie des infections focales et qu’il a commencé à faire des études de cette question parallèlement à celle des canaux radiculaires.

Il suffit d’une seule personne pour lancer une révolution. En France, cela s’est produit plusieurs fois avec succès dans votre histoire et vos révolutions politiques…. Le Dr PRICE a commencé une très grande révolution lui-même en ce qui concerne les traitements de canaux radiculaires (les dents dévitalisées).
Voici ses deux volumes avec 1 170 pages. Des copies de ces livres sont encore disponibles.

Le Dr PRICE est reconnu non seulement par les dentistes mais également dans le domaine médical.

Ici, nous avons un hommage rendu par l’Association dentaire avec des résolutions et 14 rubriques pour lesquelles on lui rendait hommage pour les services qu’il avait rendu à la profession dentaire. Ces résolutions ont été signées par 26 anciens présidents de l’Association dentaire américaine (il semble donc qu’il n’ait pas été interdit d’exercer par conséquent pour avoir informé ses patients du danger des dents dévitalisées…).

Je vous présente maintenant l’anatomie d’une dent, comme je le ferai à des étudiants de première année de dentaire.
Je suis sûr que vous pensez tout connaître dans ce domaine. Mais je vais peut-être vous apporter quelque chose de nouveau, en particulier à ceux d’entre vous qui exercent la profession de dentiste.

Une dent...On sait que l’émail est très dur sur la couronne de la dent.
A la racine, (on a ce qui recouvre la racine) le cément. C’est presque aussi dur que l’émail et ce cément est attaché à l’os par le ligament parodontal. Des fibres vont de la dent, du cément dans l’os. C’est le ligament qui retient la dent dans son alvéole. L’intérieur de la dent, est constitué par la dentine (l’ivoire). C’est presque aussi dur que l’émail.

La dentine n’est pas une matière solide comme la pierre. Elle est constituée de tubules au diamètre de un micron et demi, avec peu de variations entre eux. Un réseau très dense de milliers et de milliers de tubules. Ceux-ci ont la particularité de comporter un liquide qui apporte des éléments nutritifs à la dent. Dans chaque canal radiculaire (le canal qui se trouve dans la racine de la dent) se trouve un nerf, une artère, une veine. Ils passent dans le canal radiculaire et desservent les tubules dentinaires. Des éléments nutritifs (le fluide dentinaire) sont déposés, 24 heures sur 24, dans ces tubules donc dans toutes les zones de la dent, jusque dans l’émail. Ils maintiennent la dent en bonne santé.

Voici le Docteur STILMON, l’un des nombreux chercheurs qui ont travaillé sur les éléments nutritifs et les tubules. Il est professeur à l’Université de Californie où il était chargé de ces études.
Lorsqu’une dent présente une carie, il faut peu de soins pour stopper celle-ci.
Mais lorsque la dentine est attaquée, les bactéries toujours présentes dans la carie, passent dans les tubules dentinaires. Il est important donc de supprimer les caries très tôt. Quand la carie est plus grosse, les bactéries arrivent dans les canaux radiculaires après que les bactéries soient passées dans le nerf. Et là, que se passe-t-il ? Les bactéries « voient” les tubules, avec les éléments nutritifs qui s’y trouvent. Elles “pensent” que c’est un bon endroit pour s’établir et elles établissent “leurs foyers” dans les tubules. Cela peut paraître étrange, c’est pourtant ce qui se passe dans la réalité.
Voici la microscopie, à faible grossissement, d’une carie. A côté, mais à fort grossissement, on voit les tubules dentinaires. Ces petits points noirs, que l’on voit, ce sont les bactéries dans les tubules.

Je ne sais pas combien d’entre vous sont au courant de cette présence des bactéries dans les tubules. J’ai donné des centaines de conférences sur ce sujet à mes étudiants. Mais lorsque j’informe les dentistes de la présence des bactéries dans les tubules, il n’y a pas de réaction. A mon avis ceci semble montrer que les dentistes ne savent pas que les microbes, les bactéries, “colonisent” les tubules dentinaires.

Fondamentalement, lorsque j’étais dentiste, je savais qu’il y avait un liquide dans les tubules dentinaires, mais je ne savais pas qu’elles y accueillaient des bactéries à demeure, avant de voir des images comme celles-ci. Et, ces images se trouvaient, cependant, dans les livres de PRICE, dont le premier fut publié en 1923. Il s’est donc passé près de 70 ans pour que ces livres m’apportent cette connaissance sur l’existence des bactéries dans les tubules dentinaires.

Voici maintenant une étude au microscope électronique de tubules dentinaires. La faible largeur de ceux-ci, ne peut se détecter qu’au moyen du microscope électronique. Voici une coupe longitudinale qui montre des tubules. C’est cet entrelacement des tubules qui donne la dureté et la résistance du tissu constitutif de la dent, la dentine (l’ivoire) et nous indique aussi comment les dents sont “fabriquées”.
Voici une coupe transversale d’un tubule et ici une autre étude au microscope électronique. Dans ces tubules en largeur et on voit aisément, au grossissement 5000 fois, comment sont logées les bactéries à l’intérieur. Un médecin suédois, le Docteur BRANSTROM qui a réalisé des études approfondies de médecine dentaire, m’a donné l’autorisation d’utiliser ces images et coupes sur les traitements de canaux. Des images que j’ai pu introduire dans mon manuel. Voici une autre coupe longitudinale où l’on voit les tubules chargées de bactéries...

Ici, le schéma d’une dent, sur laquelle un seul de ses deux canaux radiculaires a été traité pour montrer aux dentistes, et au public, ce qui s’y produit. Lorsque nous parlons de ces tubules envahis par les bactéries aux dentistes ceux-ci rétorquent qu’en pratiquant le traitement du canal radiculaire, ils nettoient et en appliquant un désinfectant, ils éliminent toutes ces bactéries. Ceux qui parlent ainsi sont dans l’erreur la plus totale. Ils ont complètement tort, ignorant sans doute, que le Docteur PRICE a fait une étude très rigoureuse sur les désinfectants employés en dentisterie. Sur cent types de désinfectants différents, cent médicaments couramment utilisés pour effectuer les traitements canalaires, il a découvert qu’aucun de ces médicaments, pas un seul d’entre eux n’était capable de pénétrer assez profond dans les tubules pour éliminer les bactéries.

On pourrait croire qu’une fois le canal radiculaire obturé par une pâte désinfectante, les bactéries meurent parce qu’elles manquent de nourriture et d’oxygène, qu’elles n’ont plus aucun nutriment leur permettant de survivre. C’est encore faux ! Car ces bactéries sont polymorphes. Elles sont capables de muter (de devenir anaerobies notamment, c'est-à-dire de vivre sans oxygène), de changer de forme, “d’apprendre” à s’accommoder d’un milieu difficile pour survivre dans des conditions de stress très marquées. Elles y survivent, on ne sait pas trop comment, malgré le manque d’alimentation. A ce propos, des chercheurs ont découvert, il y a peu de temps, dans des roches à 2000 mètres sous la surface de la terre, des bactéries enfouies depuis plus d’un Milliard d’années. Elles y ont survécu ! On comprend alors qu’un certain nombre de ces bactéries polymorphes parviennent à survivre dans nos tubules dentinaires.

La dent dévitalisée débute par une petite carie, qui s’infectant au fil du temps, induira dans le cas qui va être étudié, des symptômes arthritiques qui vont être prédominants.

La multiplication des affections arthritiques (mal de dos, mal du siècle, dit-on) constitue un fait d’expérience qui a mis le Docteur PRICE sur la voie de leur causalité avec les dents dévitalisées. Il avait traité un canal radiculaire (dévitalisé une dent) chez une patiente, qui eut une crise aigue d’arthrite l’année qui suivit. A ce moment-là le Dr PRICE ne fit pas le rapprochement entre le traitement canalaire et la crise arthritique, puisqu’il n’y avait pas de douleur localisée dans la dent. Mais la patiente était dans un si mauvais état, ainsi que vous le voyez sur cette photo. Elle était si handicapée des mains et des jambes. Elle était grabataire la moitié du temps. Elle était réduite à se traîner avec des béquilles... Le Dr PRICE a eu l’intuition de la relation symptôme-origine dentaire. Il lui a proposé d’extraire la dent présumée coupable. La patiente a d’abord refusé. Enfin elle accepta. Le praticien enleva la dent, la nettoya dans de l’eau et du savon, il désinfecta la dent, l’expédia dans un laboratoire qui utilisait des animaux et a mis la dent dévitalisée sous la peau du lapin. PRICE incisa la peau du cou d’un lapin pour y placer la dent et a recousu. Au bout de deux jours ce lapin était affligé des mêmes gonflements de ses membres que la patiente. En dix jours ce lapin est mort de l’infection émanant de la dent.

Le Dr PRICE déclara que bon nombre des maladies dégénératives dont souffraient ses patients (du coeur, du foie, etc.) pouvaient être liées à l’existence de dents infectées (dévitalisées). Il a conseillé à ces patients l’extraction de ces dents. Il a reproduit avec ces dents, le processus de l’implantation des dents sur différents animaux. Il a découvert que ceux-ci souffraient, après inoculation d’affections identiques à celles des porteurs de dents infectées (dévitalisées). Lorsque le patient souffrait jusque-là d’une affection cardio-vasculaire avant de se faire enlever la dent qui avait subi un traitement de canal (dévitalisée), l’animal en souffrait lui aussi après inoculation. De même pour un problème hépatique, pour une cécité, pour des problèmes articulaires, de ligaments, etc. Si ce n’était pas exactement la même maladie, c’était toutefois une affection des mêmes tissus.

Ce fut pour PRICE une découverte très étonnante (comme si chaque dent dévitalisée comportait en elle une mémoire infectieuse permettant de provoquer une maladie spécifique même une fois qu’elle est placée sous la peau d’un lapin). Voulant montrer sa pertinence, il a répété cette expérimentation pertinente sur quelques 5 000 animaux. L’essai en double aveugle n’existait pas à cette époque mais les résultats furent néanmoins très significatifs. C’était toutefois un chercheur honnête et en recherche de vérité.

Examinons sur photo certaines de ses expériences.
Une femme, avec deux traitements canalaires, apparemment tout à fait corrects, remplis jusqu’à l’extrémité du canal et sans infection de la racine, présentait des troubles cardiaques. L’animal inoculé par ses dents dévitalisées arrachées finit par développer une endocardite. Ce qui ne vous surprendra pas puisqu’il est bien connu que cette affection des parois du coeur est d’origine focale (c’est effectivement en France, la seule affection pour laquelle l’université préconise l’extraction systématique de toutes les dents dévitalisées, même celles en apparence bonne).

Voici chez ce patient une infection de la vessie et en conséquence le gonflement de la vessie chez l’animal inoculé par la dent dévitalisée extraite.

Sur cette vue, le kyste de l’ovaire d’une lapine en provenance de la dent dévitalisée d’une patiente présentant aussi un kyste ovarien.

Chez ce patient souffrant de troubles oculaires graves, de cécité. PRICE remarqua un canal radiculaire traité et infecté sur la radiographie. Trois inoculations sur trois animaux différents aboutirent à la cécité ou quasiment de ceux-ci en deux jours.

Les inflammations du parodonte (à cause du tartre) engendrent aussi une grande variété d’affections focales tout comme les traitements des canaux radiculaires (les dents dévitalisées).

Les travaux de PRICE posent le difficile problème de la remise en question de notre savoir. Plus grave encore : nous ne voulons pas apprendre certaines choses (surtout pour un dentiste qui a dévitalisé des dents pendant des années ou pour un patient qui refusent d’enlever des dents dévitalisées car l’idée du dentier le refroidit. Attitudes que l’on peut comprendre et respecter respectivement, certes mais qui ne sont plus discutables lorsqu’il s’agit de tenter d’empêcher par l’interdiction d’exercer, la calomnie ou le mensonge, le développement d’une idée qui s’appuie sur un savoir indiscutable).

Un grand nombre de maladie sont imputables à une dent dévitalisée.

Nous pouvons nous rapprocher de la médecine traditionnelle chinoise puisque chaque dent se situe bien évidemment sur un méridien d’acupuncture relié à un organe du corps.

Exemple : placé devant une affection de la vésicule biliaire, le médecin chinois regardera immédiatement la dent correspondante en suivant le méridien correspondant à la vésicule biliaire. C’est une dent qui correspond aussi aux problèmes oculaires. Le médecin conscient de cela trouvera alors ainsi le foyer dentaire qui correspond à l’affection. En éliminant celui-ci on évitera l’ablation de la vésicule.

Voici un autre exemple qui concerne les problèmes cardiaques à travers le monde. Ces crises émanent, le plus souvent, des infections par cavitation de la troisième molaire (dent de sagesse) située sur le méridien du coeur.

Sur cette vue, nous avons une maladie parodontale grave et des cas de cancer qui impliquent justement les dents et les mâchoires. 
Voici une troisième molaire induisant un cancer. 
Je n’ai jamais vu de toute ma carrière un cancer des dents elles-mêmes. 
Mais j’ai vu des cancers de la bouche, des joues, des muqueuses, etc. qui peuvent être imputés aux traitements des canaux radiculaires (dents dévitalisées).

Aux Etats-Unis, la guerre contre le cancer commencée pendant le mandat Nixon a été lancée en 1971. Cette année-là les morts imputables au cancer étaient de 215 000. Cette guerre a coûté 29 Milliards de $ aux Etats-Unis. En 1996, les morts par cancer y ont plus que doublé, soit 550 000. Donc à l’évidence, la guerre contre le cancer n’a pas été très fructueuse. (En France non plus, la guerre est loin d’avoir été gagnée puisqu’il est prévu qu’un français sur deux aura un cancer dans sa vie. La France a environ deux fois plus de cancers que tous les autres pays d’Europe, et comme par hasard aussi, bien plus de dents dévitalisées que tous les autres européens. En effet d’une part, grâce à la sécurité sociale française, les mutuelles françaises et la CMU, l’acte le plus rentable est la couronne, avec « pivot » sur … dent dévitalisée et l’acte le moins rentable, l’extraction bien sûr. D’autre part, ailleurs en Europe notamment dans les pays anglosaxons et germaniques, il existe des courants de dentisterie alternative depuis déjà de nombreuses années qui prônent l’extraction systématique des dents dévitalisées. Des dentistes que les Conseils de l’ordre des pays concernés se gardent bien de persécuter car ils savent qu’ils pourraient alors un jour être accusés d’avoir opprimé une idée essentielle pour la santé de millions de personnes. Mais en France, ça ne les gène nullement visiblement de prendre le risque de subir une « affaire du sang contaminé » par les dents dévitalisées)

Peut-être avez-vous entendu parler de Joseph ISSELS, docteur en médecine oncologue allemand, spécialiste du cancer. Il a publié trois ouvrages dont un spécialement consacré au cancer. Il avait une clinique en Allemagne pendant 30 ans, ça fait quarante ans. La première chose qu’il recommandait à ses patients était de faire éliminer par les dentistes les dents ayant les canaux radiculaires traités (c'est-à-dire des dents dévitalisées qu’il estimait émettre des produits hautement cancérigènes) et aussi par la suite, les amalgames (au mercure. Le Conseil de l’Ordre en France, qui prouve ici encore une fois sa perspicacité, estime que c’est injustifié et incorrect de proposer aux patients d’enlever leurs amalgames dentaire (au mercure) pour soi disant améliorer ou préserver leur santé. Ceci a d’ailleurs été confirmé par l’académie). Et pour quelle raison ? Car les patients récupéraient beaucoup mieux quand ils avaient éliminé ces éléments (il guérissait 37% de plus de cancers que ses collègues. N’importe quel inventeur aurait le prix Nobel de médecine s’il découvrait un médicament chimique ou un nouvelle machine radioactive qui permettrait un tel taux de guérison supplémentaire). Ce fut une expérience très intéressante qui corroborait les travaux de PRICE. Celui-ci avait compris que les toxines produites par la bactérie créent souvent des problèmes plus graves que la bactérie elle-même.

J’ai parlé à Issels. Or, le Dr ISSELS ne connaissait pas les travaux de PRICE sur les dents dévitalisées et les amalgames. Néanmoins il a fait une analyse de la composition chimique des substances qui se trouvent dans les tubules de dents infectées. Il a découvert que ces toxines étaient très analogues par leur structure chimiques aux gaz à usage militaire fabriqués par les allemands pendant la première guerre mondiale, tel le gaz moutarde. Et il a constaté qu’il n’obtenait pas de rémission chez les malades atteints de cancer tant qu’il ne les débarrassait pas de ces produits chimiques. Il a découvert que dans certains cas le cancer était provoqué par ce produit chimique (issu aussi des dents dévitalisées).

La guerre que nous avons menée contre le cancer aboutit à un grand échec auquel nous sommes confrontés. Ce qui est encore plus effrayant que l’ignorance, c’est l’ignorance en action (le refus de voir la vérité lorsqu’elle nous contrarie. « L’erreur est humaine mais la persévérance est diabolique » nous dit le proverbe). Notre ignorance de ces travaux durant 70 ans nous place dans une situation étonnante (C’est effectivement le paradoxe de notre profession. Des techniques qui nous permettent de conserver plus facilement et plus longtemps des dents en bouche font aussi de nous, de grands responsables des maladies du reste de l’organisme. Mais d’autres techniques, les extractions des dents dévitalisées, les traitements des cavitations, les éliminations des amalgames au mercure et d’autres techniques encore, pourraient faire de nous de grands désempoisonneurs. C’est une question de choix). Nous (les dentistes) devons essayer de faire quelque chose en tant que médecin car tout cela (dents dévitalisées, cavitations et amalgames qui peuvent être traités par les dentistes) provoque des maladies dans le domaine médical plutôt que dans le domaine dentaire.

Price a établi des dossiers. Il a fait des études sur les problèmes de déséquilibre de calcium en rapport avec les dents dévitalisées, notamment l’ostéite condensante. C’est une tentative du corps pour surmonter l’infection autour de la dent (tout comme le kyste dentaire qui peut parfois être douloureux. Le kyste est un petit sac fibreux fabriqué par l’organisme pour contenir les bactéries. Son l’absence traduit plus souvent l’incapacité à le fabriquer d’un organisme intoxiqué dans son immunité locale par les produits toxiques utilisés dans la dévitalisation dentaire, plus qu’un état relativement sain). C’est en somme l’aspect le plus problématique pour la dent (selon l’enseignement actuel de dentisterie qui ne s’intéresse pas aux conséquences sur la santé de la dent dévitalisée mais ne pense surtout qu’à conserver les dents en supprimant leurs douleurs, fussent-elles des dents dévitalisées).

Price s’est révélé un bon bactériologue.

Dans les cas de cancer osseux, lorsque l’os spongieux autour de la dent était infecté et plein de pus avec fistule, ce n’était pas les pires cas. C’était même souvent l’opposé, c'est-à-dire que quand il n’y avait pas de pus qui s’écoulait de l’os, c’était plus grave en fait généralement (à rapprocher avec les dents dévitalisées en apparente bonne santé selon les critères de la dentisterie actuelle, c'est-à-dire sans douleur ni image radiologique d’infection ni abcès purulent, qui peuvent provoquer en fait des maladies graves).

Dans ces livres, le Dr Price disait que l’exactitude doit prévaloir et tout doit reposer sur la vérité. Mon meilleur ami déclare-t-il, sera celui qui me permettra de déceler toute inexactitude.

L’un des problèmes clés est non seulement un problème d’amalgame mais aussi de cavitations et leurs effets sur le système immunitaire. Celui-ci assure la défense de l’organisme contre toute agression extérieure ou intérieure. Les cellules du système immunitaire sont essentiellement les globules blancs. Ceux-ci sont constitués de cellules réparties en deux grandes catégories : les cellules macrophages et les lymphocytes. Ces cellules ont entre autres fonctions celle d’éliminer les germes et les produits toxiques émanant des agents infectieux. Lorsqu’une infection se développe dans quelque endroit de notre corps, ces cellules s’activent aussitôt pour nous garder en bonne santé. Or les bactéries contenues dans ces tubules des dents infectées (dévitalisées) produisent des toxines qui se déversent dans le circuit sanguin 24 heures sur 24, à partir des canaux latéraux de l’intérieur de la dent, vers le ligament parodontal et de là s’échappent vers tout le milieu intérieur créant aussi, ici ou là une infection (focale) un peu comme pour le principe des métastases (parait-il), dans tel ou tel organe.

Le système immunitaire travaille de manière permanente. Avec de bons mécanismes de défense et un régime alimentaire correct, vous pouvez ne pas souffrir de maladie même si certaines de vos dents ont subi le traitement de canal radiculaire (sont dévitalisées). Mais PRICE a dénombré que 25% des personnes dans cette catégorie en bonne santé développaient à la longue un problème parodontal (la gencive s’enflamme), à la suite d’un stress tel que le décès d’un parent par exemple (et sont plus susceptible de tomber malades). Cela n’a pas été reconnu par l’association des endodontistes car les personnes supportent cela pendant très longtemps avec leurs dents dévitalisées, grâce à leur système immunitaire qui contrôle les bactéries (mais qui finit par s’épuiser d’autant plus rapidement qu’il est trop sollicité par les dents dévitalisées).

Pour l’ostéopathose des cavitations alvéolaires (cavitations plus simplement), on utilise aussi le terme NICO qui est l’ostéonécrose cavitationnelle. Elle induit des névralgies (entre autre). Ce sont des cavités dans les mâchoires qui sont remplies d’os nécrotique et qui provoquent des névralgies. L’os dur est rare, on peut rentrer une aiguille… Très souvent ces cavitations résultent d’extractions dentaires (de dents dévitalisées notamment) car l’infection reste dans l’os parodontal (qui était autour de la dent). Il faut par conséquent nettoyer aussi les procès alvéolaire (l’os qui entourait la dent dévitalisée, si on veut guérir les patients) en même temps qu’on effectue l’extraction. On passe avec une fraise irriguée à l’eau à basse vitesse et on essaie de nettoyer l’os après l’extraction pour essayer d’éviter la cavitation (Personne quasiment ne sait cela en France. Ce n’est pas enseigné en université en tout cas à ma connaissance).

(Si tout va bien ou est correctement suivi, il y a reconstitution du tissu osseux, c’est la cicatrisation. Sinon il y aura une zone osseuse spongieuse et, à terme, ceci formera selon la désignation américaine, une cavitation. Tout recours à une médication chimique locale ou générale, après l’extraction est probablement susceptible de favoriser l’apparition d’une cavitation qui entrave en partie le processus de guérison à distance, d’où l’intérêt entre autres, de connaître des techniques de médecines naturelles pour gérer les suites post-opératoires parfois difficiles).

…….

Voici une grande cavitation d’une troisième molaire. Je pensais qu’il y avait un problème de cicatrisation mais c’est une cavitation.

DIAPO = Voici une vraie cavitation. Cette personne a eu des névralgies et on peut dire qu’elle a subi le “supplice de la roue”, une souffrance d’une telle intensité qu’aux Etats-Unis on utilise cette expression française. C’est la douleur la plus extrême qui puisse arriver. Les manuels disent qu’il n’y a pas de traitement connu, ni de cause connue ! Ce patient ne voulait pas de la chirurgie avec l’excision des nerfs (méthode utilisée en neurologie), mais il ne pouvait plus supporter la douleur et il s’est suicidé en laissant son corps à la Médecine. Il a demandé au médecin de rechercher la cause de cette névralgie. Le Dr LUFCO, a trouvé cette cavitation dans la mâchoire. Les cellules que l’on voit sur la photo sont les cellules d’os nécrotique. Voici le nerf mandibulaire dont la gaine est attaquée, ce qui se produit fréquemment lorsque la cavitation en est proche comme c’est le cas ici. Il faut dans ces conditions enlever délicatement les cellules nécrotiques autour du nerf sans inciser celui-ci. 
Le Dr Mac Kohl a fait une étude de patients souffrant de névralgies. Dans les cas de névralgie du trijumeau, la douleur cessait avec l’élimination de ces zones infectées.

Pensez vous toujours que j’exagère lorsque je dis que c’est risqué (d’avoir des dents dévitalisées qui donnent en plus des cavitations car les cavitations peuvent être, autant que les dents dévitalisées, la cause de toutes sortes de maladies.)

Voici une radio panoramique dentaire, datant de quelques années, de mon épouse. Elle portait sept zones de cavitations dans ses maxillaires. Voici la zone la plus facile à détecter, en foncé (donc zone déminéralisée). La même chose apparaît de l’autre coté. Les dents impactées (incluses) forment aussi souvent des cavitations (surtout si après l’extraction de la dent de sagesse incluse, les patients qui sont normalement gonflés, sont bourrés d’anti-inflammatoires qui empêchent la reminéralisation). C’est un trou dans la mâchoire (la cavitation).

….

J’ai fait opérer ma femme d’une cavitation. Le chirurgien a enlevé la dent que j’avais correctement dévitalisé (c’est visiblement autorisé aux Etats-Unis, même si), on ne voyait pas d’infection au bout des racines. Il a éliminé toutefois la cavitation qui se trouvait autour du nerf mandibulaire. J’ai assisté à l’opération. Le chirurgien (dentiste probablement mais pas obligatoirement) a enlevé les cellules nécrotiques autour du nerf mandibulaire.

Encore une autre cavitation à la place d’une dent que j’avais extraite en 1940. C’est le résultat d’une petite particule d’amalgame qui apparaissait sur une radio en 1941. J’ai demandé au service de chirurgie, on m’a dit “ce n’est rien”. J’étais jeune dentiste nouvellement qualifié, je n’ai pas insisté, ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai compris qu’il s’agissait d’un foyer d’infection qui avait pour origine l’extraction effectuée en 1940.

Sur cette radiographie : ma propre bouche, laquelle portait sept cavitations plus difficiles à détecter, dont certaines ne sont pas visibles sur la radio.

La recherche du Dr Weston PRICE sur les canaux radiculaires (dents dévitalisées) pendant 25 ans, se trouve au sommet de la recherche médicale avec les plus grandes découvertes. Il a prouvé que la plupart des maladies dont nous sommes atteints sont causées par une seule bactérie. De nombreux chercheurs ont mené des années de recherche pour identifier cette bactérie, (en fonction de la maladie). Le Dr PRICE a constaté que ces infections étaient causées par le streptocoque ou des spirochètes (et d’autres germes on le sait maintenant) mais des streptocoques la plupart du temps. Il a pu en isoler vingt formes différentes présentes la plupart du temps avec l’infection dentaire. Avec ces vingt bactéries, des centaines de maladies différentes sont provoquées (surtout quand le terrain est affaibli, selon la naturopathie)! Fondamentalement, alors qu’en général une maladie spécifique est provoquée par un agent microbien spécifique, ici au contraire, un grand nombre de maladies différentes ont pour origine un nombre limité de micro-organismes.

Je pense que comme le Dr PRICE était un dentiste, il n’a jamais reçu le prix Nobel de médecine. Son travail n’a pas été reconnu pendant 70 ans.

Les abcès du cerveau d’origine odontogène (dentaire) ont été aussi signalés.
DIAPO : Le dentiste a trouvé qu’il y avait une molaire infectée. Le neurologue a été contacté. Il lui a été signalé que l’abcès était d’origine focale dentaire. Mais le neurologue a été formel en posant le diagnostic suivant : “Impossible, a-t-il dit, qu’un abcès de ce type au cerveau puisse avoir une origine dentaire”. Il a refusé l’extraction de la dent et cette patiente est morte au bout de deux semaines. Il y a donc eu un article publié. Aujourd’hui il y a un nombre important de parutions qui décrivent l’origine dentaire des abcès au cerveau. On connaît l’anatomie du nerf trijumeau, un nerf crânien (qui innerve les dents). Il y a une branche de ce nerf derrière le globe oculaire. S’il se produit une affection dans ces dents ici, elle se trouve très proche du cerveau, à quelques centimètres seulement. Le sang peut ainsi facilement y transporter la bactérie sur cette courte distance.

Beaucoup de scanners du crâne ne permettent pas de déceler les cavitations. Mais ici, avec un procédé d’imagerie médicale avec le Tecnecium 99 (un élément radioactif utilisé en médecine dans les scintigraphies osseuses pour déterminer les foyers d’inflammation osseuses), on peut voir les cavitations.

Voici un maxillaire supérieur infecté, et le maxillaire inférieur avec une cavitation et l’infection qui s’étend.

Nous demandons à nos dentistes d’effectuer des biopsies pour déceler les bactéries présentes dans ces cavitations. On trouve même dans ces zones des cellules cancéreuses. Il est donc utile de pratiquer ces biopsies malgré les réticences des patients qui se plaignent déjà du coût élevé des soins. Or, la plupart d’entre eux ont une assurance médicale qui peut couvrir les frais relatifs à la biopsie. Ces frais ne s’ajoutent donc pas à la note du dentiste. Désormais de plus en plus de dentistes font ces biopsies (aux Etats-Unis bien sûr car pour la France il faudra déjà commencer à accepter qu’on ait le droit d’enlever des dents dévitalisées, tout simplement).

Dans quelle mesure ce que je sais est-il faux ? Cette question-là nous devons nous la poser souvent (ça s’appelle se remettre en question, un sport encore peu pratiqué au Conseil de l’Ordre, me semble-t-il ?).

Le camouflage du problème du traitement des canaux radiculaires (des dents dévitalisées) a été fait par un petit groupe de médecins et de dentistes qui ne voulaient pas accepter la théorie de l’infection focale (due aux dents dévitalisées notamment qui plaisaient tellement aux patients car ils évitaient ainsi les extractions) et également par la découverte de la pénicilline.

Dans mon livre, j’ai évoqué le travail de deux dentistes, ex-présidents de l’association dentaire (américaine). Le Dr P. How disait apprécier les travaux de PRICE. Il a fait une culture de streptocoques à partir de la salive (mais pas de dents dévitalisées) d’un patient porteur de foyer dentaire (de dents dévitalisées). Il a injecté cette culture à des lapins. Il n’y a pas eu de réaction... chez les lapins. Le Dr How a donc rédigé un article pour le Journal dentaire où il taxait PRICE de tricherie, que tout ce que celui-ci prétendait avoir démontré était faux. S’il avait lu attentivement les communications de PRICE, il aurait su alors que ces bactéries sont polymorphes. Les bactéries de la salive et celles des dents dévitalisées sont bien sûr différentes. Une fois arrivées dans les tubules dentinaires elles ne sont plus les mêmes que celles que l’on trouve dans la salive du même malade. C’est donc bien le Dr How qui s’est trompé et pas le Dr PRICE. Mais ceci a malheureusement représenté un obstacle à la diffusion des travaux de PRICE.

Il y a eu un grand débat sur l’infection permanente des canaux radiculaires. Mais PRICE a pu rejeter tous les arguments malgré les moyens très malins employés par ses détracteurs qui ont essayé de discréditer ses travaux.

Au début des années 30, avec la découverte de la pénicilline, tous, les médecins et les dentistes ont oublié les effets causaux des maladies (dentaires notamment mais de façon plus générale cela indique que de soigner la maladie peut très bien aussi s’accompagner d’un désintérêt pour les causes des maladies. Attitude fréquentes en médecine actuellement, d’autant plus irresponsable que l’on soigne ensuite en adoptant la politique de tuer les virus, les bactéries, et les cellules cancéreuses ce qui affecte en même temps aussi bien sûr nos cellules saines. Il serait donc préférable, comme l’ont montré les courants naturopathiques, d’éliminer les causes d’empoisonnement bien sûr (organiques ou psychologiques) et de développer des méthodes thérapeutiques qui n’empoisonnent pas nos cellules saines, mais au contraire les réparent). On se disait que, quelque soit la cause de la maladie, il suffirait d’une injection de pénicilline pour la vaincre. Aujourd’hui nous connaissons la résistance des micro-organismes à ces antibiotiques et il existe un revirement de pensée à ce sujet (aux Etats-Unis). 

La plus grande fraude qui n’ait jamais été commise a été réalisée par un homme qui s’appelait W.L. Rowman qui était un médecin bactériologiste. A la base, il a réalisé une soi disant recherche et il a écrit un article qui disait qu’il croyait en la théorie de l’infection focale. Mais il disait qu’il avait réalisé une recherche sur cette question dont les résultats contredisaient ceux des travaux de PRICE et de ROSENAU.

Qui était ce dernier ? ROSENAU a mené la recherche sur l’infection focale pendant 50 ans et pendant 30 ans il a été chef du service bactériologique de la clinique Mayo. Il fut l’un des médecins les plus respectés des Etats-Unis. Ses travaux ont prouvé, en expérimentant sur 11 000 animaux, qu’il est possible d’inoculer les bactéries se trouvant chez une personne dont la dent est infectée (ou dévitalisée), à un animal et provoquer chez celui-ci exactement cette même maladie. Il écrasait la dent et extrayait la bactérie des tubules dentaires et l’injectait à l’animal après l’avoir cultivé. Avec toutes sortes de maladies, il a constaté que dans nombre de cas, l’animal développait la même maladie que le patient.

ROWMAN rédigea un article affirmant que la proportion de cas significatifs était négligeable, que la transmission de l’affection ne touchait qu’un individu sur 50 dans les travaux de Rosenau.
Intervient ici un autre personnage qui n’a pas fait comme tout le monde qui a accepté sans vérifier ce qu’avait écrit Rowman. C’est SHACKMAN (un scientifique) qui a démontré que ROWMAN avait truqué les chiffres de ROSENAU pour prouver que l’infection focale n’était pas un problème aussi important que le prétendaient PRICE, ROSENAU et d’autres. Le mal était fait: pendant des décennies, les endodontistes américains se sont malheureusement appuyés sur l’article frauduleux de ROWMAN, s’y conformant pour sauver des dents (dévitalisées).

J’étais un de ceux là d’ailleurs, dans cette galère. HAUSMAN l’un des plus grands professeurs d’endodontie, ainsi que JOHNSON ancien président du journal de l’Académie dentaire américaine se sont référés à cet article de Rowman. Ils ont écrit sur l’importance des travaux de ROWMAN, disaient-ils, et comment ceux-ci devaient nous conforter pour sauver des dents (dévitalisées) plutôt que de se lancer dans l’exodontie (les extractions). Ces deux hommes étaient censés être de véritables chercheurs mais n’ont pas eu une attitude scientifique. On a déclaré aujourd’hui qu’il n’y avait en fait aucune étude pour pouvoir nier les travaux de Price, comme Rowman l’avait prétendu, ce qui avait pourtant été écouté durant cinquante ans.

La grande question qui se pose est la suivante : comment éviter le traitement des canaux radiculaires (la dent dévitalisée) ? Il n’y a qu’une seule réponse : éviter la carie dentaire (ou la soigner sans tuer la dent, ce qui est possible lorsque la pulpe n’est pas encore trop affectée).
Oui mais alors, autre question : comment éviter la carie ? Une seule réponse : seule une alimentation saine empêche la carie dentaire.
Je fus un chercheur très actif, pendant plus de 50 ans, sur la question de l’alimentation. J’ai écrit plusieurs articles en m’inspirant des études de ceux qui ont fait des expériences sur les rats et les souris. Ils m’ont fait remarquer qu’un rat respectueux de sa propre santé ne mange pas nos aliments raffinées, ni les corn flakes (enfermées dans des sachets en plastique, souvent pleins de mycotoxines) consommés fréquemment aux Etats-Unis, qu’on appelle le petit déjeuné des champions. Les fourmis non plus ne les avaient pas mangé. …. La farine raffiné dont on fait le pain blanc, ni le sucre blanc raffiné industriel etc sont aussi un problème car ces aliments ont perdu deux tiers de leur valeur alimentaire… Il y a trop de sucre dans nos flocons de céréales.

Le Dr PRICE et sa femme, ont mené plusieurs expéditions à travers le monde, durant toutes les années 30, pour y trouver des peuplades de primitifs n’ayant pas été en contact avec nos produits alimentaires modernes que PRICE appelle l’alimentation commerciale. PRICE a pris 18 000 photos durant ces neuf années en Asie et en Afrique.
Nous pouvons voir sur cette photo des représentants de tribus polynésiennes. Admirons la beauté de l’arche de leurs dents (avant qu’ils ne touchent à notre alimentation). Il n’y a pas de caries. Et voici les mêmes, seulement six mois après s’être familiarisés avec nos aliments : la carie s’est installée et commence la destruction des dentures.
Sur cette photo des africains, voyez ces belles dents. Et les arcs dentaires détruits (avec notre alimentation) au bout d’une génération !

Aux USA, vers 1930, les indiens ne vivent plus à la manière des primitifs. Mais PRICE a trouvé des crânes en provenance de tombes indiennes qui montrent la denture intacte des leurs ancêtres. Voici pour comparaison la pauvreté de la denture d’indiens d’Amérique latine d’aujourd’hui.

Le mode d’alimentation américain peut être aussi dangereux pour vous et votre santé qu’il l’a été pour les indiens et donne de multiples dégénérescences, problèmes d’occlusion etc…
On devrait revenir à des choses naturelles.
Voici des péruviens : leur morphologie change avec leur alimentation. Ils étaient très endurcis jadis.
….

Voici 14 peuples “primitifs” différents examinés par PRICE, ceux qui consommaient une alimentation primitive et les mêmes une fois habitués à une alimentation “moderne”. Ces derniers seuls portent des caries. 

Les Suisses par exemple sont touchés par la carie dentaire dans les mêmes conditions…

… Ils avait 4% de caries.

Les aborigènes d’Australie ont eu 70,9% de caries après avoir adopté notre alimentation et avoir consommé en résumé de la farine blanche et du sucre blanc, responsables des dégâts de l’arc dentaire et des maladies dégénératives qui en résultent.

PRICE a tiré 18 000 photos et consigné cette recherche dans Nutrition and physical degeneration, Redlands, 1945.


Adresse : Fondation PRICE, Po-box 2614 LA MESA-CALIFORNIA 92041 Etats-Unis.

Pour éliminer la carie ce n’est pas avec des dentifrices au fluor mais par l’alimentation.

Etc… sur la diététique.

Et enfin la photo d’un bébé en bonne santé. Je termine sur cette note optimiste. C’est la meilleure image que l’on puisse montrer en conclusion.

 

Je peux vous faire parvenir les livres sur les canaux radiculaires du Dr PRICE. 
Ecrire à George MEINING, Po-box 10, OJAI CALIFORNIA 93024 Etats-Unis.

Fin de la conférence.


 

 

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